Mise en garde des vétérinaires : Les médicaments à usage humain peuvent nuire à la santé des animaux de compagnie

Les sprays hormonaux, pommades à base de cortisol, paracetamol et aspirine dangereux pour les animaux de compagnie

Anvers, le 21 septembre 2022 – Les médicaments à usage humain peuvent avoir des répercussions importantes sur la santé et le développement de nos animaux de compagnie. Ils peuvent en effet entraîner toutes sortes de troubles, tels qu'une alopécie, un gonflement de l'abdomen, des problèmes urinaires et même une anémie classique ou aplasique, aux conséquences fatales. AniCura, un éminent réseau européen de cliniques vétérinaires, souhaite attirer l'attention sur ce problème trop souvent méconnu et sensibiliser les maîtres aux risques encourus.

« Nous ne nous rendons pas toujours compte à quel point notre santé est liée à celle de nos animaux de compagnie », explique Joris De Swert, vétérinaire avec une expertise en urologie à la clinique AniCura De Ark. « Il arrive malheureusement encore trop souvent que nous prenions en charge des animaux affectés par des effets secondaires de médicaments à usage humain. Les maîtres ne lisent pas toujours les notices, ou pas correctement, et n'ont pas conscience des risques. »

Sprays hormonaux
Un exemple frappant est celui des sprays d'œstrogène, un médicament souvent utilisé par les femmes rencontrant des problèmes liés à la ménopause.  Joris De Swert : « Nicolien van Klaveren, une collègue d'AniCura MCD aux Pays-Bas, a récemment reçu un chihuahua mâle de deux ans qui lui était envoyé par un autre vétérinaire. Vu qu'il semblait s'agir d'un cas complexe, notre aide a été demandée. Comme nous faisons partie d'un réseau tel qu'AniCura, nous avons pu discuter du problème avec des experts, tant néerlandais que belges, dans différentes disciplines et y trouver une solution. Nous avons d'abord pensé à un trouble rare du développement sexuel, mais des examens complémentaires réalisés à l'aide d'un appareil spécialisé l'ont exclu.

 

L'alopécie du chien, son micropénis et son prépuce hypertrophié laissaient alors supposer un taux élevé d'œstrogène (hyperœstrogénisme). Il s'est en effet avéré que la propriétaire, qui a adopté le chien quand il était encore chiot, appliquait depuis un certain temps un spray d'œstrogène sur son bras, le chien ayant alors été en contact avec cette hormone durant sa puberté. Les organes génitaux masculins ne se sont de ce fait pas développés et le chien a commencé après quelques mois à avoir des problèmes urinaires et à perdre ses poils. Ce chihuahua a eu de la chance, car une exposition aussi prolongée aurait tout aussi bien pu conduire à une anémie aplasique et à une anémie classique, avec des conséquences fatales. Sans la collaboration entre les vétérinaires de différentes cliniques ayant chacun leur domaine d'expertise et leurs propres appareils, ce dossier n'aurait peut-être pas pu être résolu. »

Les médicaments « de tous les jours » présentent également des risques
Même les médicaments que les gens prennent régulièrement ne sont pas sans risques et peuvent avoir des effets indésirables. Joris De Swert : « Nous connaissons par exemple des cas où des animaux qui ont été en contact avec de la pommade à base de cortisol présentent des symptômes du syndrome de Cushing, ce qui se traduit par une alopécie, la soif et le besoin d'uriner, la faim et un abdomen gonflé. Il arrive aussi que des maîtres administrent à leur chat du paracétamol et de l'aspirine en guise d'antidouleurs, mais ils sont toxiques et peuvent se révéler fatals pour les animaux. La plupart de ces situations peuvent être évitées en lisant bien la notice des médicaments lors de la première utilisation et en faisant preuve de prudence afin que les animaux n'entrent pas en contact avec ceux-ci. En cas de doute, vous pouvez toujours contacter votre vétérinaire. Les maîtres doivent avoir conscience des risques, non seulement pour leur propre santé, mais aussi pour celle de leur animal. »

Le lien étroit entre la santé des êtres humains et des animaux
Il convient encore de sensibiliser fortement la population à la façon dont les êtres humains et les animaux (de compagnie) sont liés. L'année dernière, AniCura a mené une première enquête belge sur les animaux de compagnie. Il en est ressorti qu'un tiers des petits animaux belges avaient reçu des antibiotiques au cours de l'année écoulée : un chiffre quatre fois supérieur à l'objectif visé par AniCura à travers le monde. Néanmoins, le risque de développer une résistance aux antibiotiques est réelle chez les animaux, ce qui peut même influencer la médecine humaine. La consommation fréquente d'antibiotiques peut rendre les bactéries résistantes, avec pour conséquence que les antibiotiques ne sont à la longue plus (aussi) efficaces lorsque nous en avons vraiment besoin. Du fait de contacts directs et indirects (alimentation, eau, environnement) entre l'homme et l'animal, ces bactéries résistantes peuvent se transmettre de l'un à l'autre, et inversement. AniCura s'efforce depuis des années à limiter l'utilisation d'antibiotiques au sein de ses cliniques à travers le monde, et ce, en formant et en sensibilisant les vétérinaires. Mais il convient également de sensibiliser les maîtres et la société.

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