Saint-Gilles, le 20 février 2025 – Le scanner avait été installé le mois dernier de manière spectaculaire dans la clinique vétérinaire. L’aimant IRM, mesurant deux mètres de haut et pesant 3,7 tonnes, a été hissé à l’aide d’une grue au-dessus du toit de la clinique pour être introduit à l’intérieur. Ce mercredi après-midi, l’appareil a été utilisé pour la toute première fois. Il s’agit du premier scanner de ce type en Belgique. Ce nouveau modèle est non seulement unique dans les soins vétérinaires, mais il n’est même pas encore utilisé en médecine humaine. L’IRM est une technique d’imagerie utilisée pour examiner les structures internes, notamment le cerveau et la moelle épinière.
Un logiciel unique
Le rottweiler Dyce a été anesthésié puis placé dans le scanner mercredi après-midi. « Dyce a des difficultés à marcher droit et n’a plus de force dans les pattes », explique Ariel Cohen-Solal, vétérinaire et fondatrice d’AniCura Vetimacs. « Nous réalisons donc une IRM de son cerveau et de sa colonne vertébrale. Il avait déjà passé un examen en France il y a deux mois, mais les résultats n’étaient pas concluants. Grâce à cette nouvelle machine, nous espérons voir davantage aujourd’hui. » Le logiciel unique de cet appareil IRM permet de réduire le temps d’anesthésie des animaux. « À chaque séquence, un organe spécifique est examiné en profondeur. Avec un appareil classique, cela prend entre 6 et 9 minutes ; avec cette machine, nous le faisons en 2 à 5 minutes. Cela nous permet de gagner environ 30 à 40 % de temps », précise Cohen-Solal.
Espérance de vie
Chaque jour, les équipes d’AniCura Vetimacs soignent une vingtaine d’animaux dans leur clinique. « Faire passer une IRM coûte cher, mais beaucoup de propriétaires sont prêts à investir ou sont assurés pour cela. Notre mission est d’offrir les meilleurs soins possibles à ces animaux. Grâce à ce scanner, nous pouvons détecter certaines tumeurs qui étaient invisibles avec d’autres appareils. Si une IRM peut permettre d’allonger l’espérance de vie d’un animal, les propriétaires sont toujours prêts à le faire. Leur animal de compagnie est comme un enfant pour eux. Ce n’est pas quelque chose qu’on remplace. »